17. Année 1954

Résumé ] 1. Introduction ] 2. Fuseaux horaires ] 3. Heure d'été ] 4. Mouvement lune soleil ] 5. Eclairage de la lune ] 6. Lune sous l'horizon ] 7. Soleil sous l'horizon ] 8. Photométrie ] 9. Lune et soleil sous l'horizon ] 10. Pic ovni ] 11. La technologie des plasmas ] 11b. Modèle théorique ] 11c. Plasmas pulsés ] 12. Ballons dirigeables ] 13. Le debunking ] 14. Sélection des cas ] 15. Pré-étude ] 16. Année 1946 ] [ 17. Année 1954 ] 18-24. Années 1967 à 1989 ] 25. Le 5 novembre 1990 ] 26-35. Années 1991 à 1997 ] 36. Août 1998 ] 37. Synthèse vagues d'ovnis ] 38. Col de Vence ] 39. Cuincy ] 40. Dommages physiques ] 41. Skytracers ] 41b. Fontenay-Trésigny ] 42. Cas d'enlèvement ] 42b. Haravilliers ] 43. Rencontres dans le ciel ] 43b. Crash du Vol TWA 800 ] 44. Lune et soleil impliqués ] 45. Cas connus ] 46. Statistiques ] 47. Cas éliminés ] 48. Poursuite de la recherche ] 49. Autres études ] 50. Conclusion ]

o v n i s  :   l ' a r m é e   d é m a s q u é e

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17. Étude de la vague de 1954

La grande vague d’ovnis de 1954 contient de nombreux cas correspondant à nos critères de sélection exposés ci-dessus § 14. Il semblait intéressant de faire l’étude d’un échantillon d’observations. Les cas sélectionnés proviennent d’une recherche à travers la presse réalisée par Jean Sider qui fut publiée en 5 parties dans les N° 319, 320, 321, 324 et 325 de la revue LDLN. Lorsque Jean Sider rapporta ces cas, il n’avait nullement en tête la moindre idée de corrélation entre les apparitions d’ovnis et le mouvement de la lune ou du soleil. Il sélectionna simplement les cas qui évoquaient un atterrissage.

Il n’est pas inutile de rappeler le contexte historique de la fin de cette année 1954 : " Un climat social extrêmement tendu prévalait. Les gouvernements tombaient les uns après les autres et les mouvements de mécontentement se traduisaient par des grèves quasi permanentes. Notre défaite en Indochine n’était pas encore digérée, tandis que de violents troubles agitaient le Maroc (sous protectorat français) et que les prémices de la guerre d’Algérie se faisaient déjà sentir. La détérioration de la IVème République était amplement entamée… " [JS94 p. 224 qui en conclut que les journalistes n’avaient nul besoin de ces histoires d’ovnis pour remplir leurs colonnes]. On comprend mieux dans ces conditions l’intérêt politique de cette vague d’ovnis essentiellement française qui pouvait permettre de distraire l’opinion publique de ses multiples préoccupations.

Tous les cas présentés et synthétisés par Jean Sider pour lesquels il indique le lieu, la date et l’heure, ont été examinés, ainsi que les cas supplémentaires présentés dans les coupures de journaux reproduites. Certains cas ont ensuite été éliminés des statistiques pour des raisons mentionnées dans le commentaire.

Le détail des cas étudiés se trouve en annexe B § V.

L’effet de contraste dû à la lune ECL, apparaît 6 fois sur les 72 cas étudiés et retenus pour les statistiques d’ECL, soit dans 8,3% des cas, contre une probabilité naturelle de 5,8%. L’effet ECL/EC2 de Méral (Mayenne) pourrait cependant être issu d’une méprise avec la lune mais le compte-rendu qui ne donne pas la direction d’observation de l’ovni ne permet pas de trancher sur ce point. Par précaution, ce cas aurait peut-être dû être éliminé des statistiques (voir annexe E § II).

L’effet de contraste dû au soleil ECS apparaît 28 fois sur les 72 cas retenus pour les statistiques d’ECS, soit dans 38,9% des cas, ce qui est très proche de la probabilité naturelle d’ECS de 35% et donc assez peu significatif.

Il est en fait regrettable de constater au terme de cette étude de la vague de 1954 que les comptes rendus d’observation sont souvent trop peu détaillés pour permettre une analyse complète des cas. On note par exemple que sur les 98 cas examinés, les conditions météorologiques ne sont précisées que 3 fois et il est possible que quelques ciels nuageux non signalés soient à l’origine du faible taux d’ECS obtenu. On sait aussi que les coupures de journaux sont généralement une moins bonne source d’information que les comptes rendus d’enquête faits par les ufologues.

Après analyse approfondie des résultats, il semble en outre qu’un biais ait été introduit involontairement dans ce lot de cas. Jean Sider avait en effet sélectionné des cas évoquant un atterrissage. Or on a vu que l’utilisation efficace de l’effet ECL nécessite que l’ovni reste proche de la limite supérieure du cône d’ombre généré par la lune sous l’horizon. L’ovni ne peut donc " atterrir " que si ce cône d’ombre est étroit, c’est-à-dire si la descente de la lune sous l’horizon est minime. On ne pouvait donc espérer rencontrer d’effet ECL avec une lune à -2°, -3° ou -4° sous l’horizon, et c’est bien ce que l’on observe. En revanche, quelques effets ECL ont pu tirer parti du relief, toujours pour la même raison, ces effets n’étant pas comptabilisés pour les statistiques car ils profitent d’une lune à plus de 2° sur l’horizon. (Notons cependant que les cas provenant des coupures de journaux, soit environ 1/3 des cas sur les 72 retenus pour les statistiques, sont un complément à la sélection de Jean Sider et ne concernent pas un atterrissage.)

Malgré ce biais, nous avons conservé ce lot de cas pour les statistiques finales afin de ne pas diminuer le nombre total de cas étudiés.

Le Petit-Cotillon, Blaison (Maine-et-Loire), 20 novembre 1954

Objet en forme de champignon. 2 petits mannequins costumés (~1,10 m) surgissent. Le témoin (une fermière) est paralysé. Un des êtres s’empare des oignons qu’elle tient à la main et la fermière perd la notion du temps écoulé (période de missing time ?). En reprenant ses esprits, elle observe un point lumineux avec traînée dans le ciel. Elle aura un malaise durant 48 h. L’enquête semble permettre d’exclure l’idée d’un canular. Un scénario quasi identique survenu le 1er puis le 14 novembre en Italie semble éliminer la possibilité d’une hallucination. Il pourrait donc s’agir d’une mise en scène impliquant un tir de micro-ondes dirigé vers le cerveau du témoin et étant à l’origine de sa paralysie, voire de sa période de missing time. Rappelons que des micro-ondes avaient été produites artificiellement par Heinrich Hertz dès 1887, et que le premier magnétron, le premier klystron et le premier maser virent le jour respectivement en 1921, en 1938 et en 1953.

  
                 

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