Les lumières de Hessdalen

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Les lumières de Hessdalen

Il existe dans le monde entier des lieux où l’on peut observer de façon récurrente des phénomènes lumineux inexpliqués. Le plus célèbre de ces lieux dans l'univers de l’ufologie se trouve en Norvège, dans la vallée de Hessdalen, à environ 300 km au nord d'Oslo.

Depuis 1981 apparaissent là-bas des phénomènes lumineux typiques du phénomène OVNI classique : formes lumineuses isolées ou en groupe, de couleur variable (donnant parfois l’impression d'une surface métallique), souvent pulsantes, immobiles ou se déplaçant de façon erratique, et parfois animées d’accélérations fulgurantes. Leur taille varie habituellement de 1 à 10 m de diamètre et la durée d’apparition s’étale d’une fraction de seconde à plus d’une heure. Les formes sont souvent observées en dessous du sommet des montagnes qui bordent la vallée ou à proximité du sol, et peuvent être ou non détectées au radar, qu’elles soient visibles à l’œil nu ou uniquement à l’aide d’un système de vision nocturne sensible aux rayonnements infrarouges. On observe aussi parfois des éclairs illuminant toute la vallée ou des flashs localisés, ce qui est assez classique en ufologie.

Comme dans le phénomène OVNI, les apparitions peuvent être accompagnées d’effets d'origine électromagnétique qui sont ici essentiellement de deux types : perturbation de l’alimentation électrique et dysfonctionnement des équipements lorsque les lumières se rapprochent, ou sensation de balancement " comme sur un bateau " chez certains des observateurs, sans doute due à l’influence sur le cerveau d’un fort champ électromagnétique de basse fréquence.

Mais contrairement au phénomène OVNI classique, et c’est tout l’intérêt de ces fameuses lumières de Hessdalen, la récurrence des apparitions permet ici à la science officielle de s’attaquer au problème sérieusement à l’aide d’appareils de mesure et non plus au travers de témoignages humains qu’elle a toujours accueillis avec réserve. L’équipe scientifique qui étudie ces phénomènes lumineux sur le terrain est aujourd’hui conduite par l’astrophysicien italien Massimo Teodorani dans le cadre du " Projet Hessdalen ".

Dans une interview donnée à Linda Moulton Howe en 2001 [LMH01], Massimo Teodorani déclare que l’analyse spectroscopique des lumières de Hessdalen est typique d’un cocktail d’ions et d’électrons et qu’il s’agit donc de plasmas thermiques (comme nous l’avions proposé en deuxième partie au § 11), la température de certains de ces plasmas pouvant dépasser 10 000 °C. Massimo Teodorani ignore la cause de l’apparition de ces plasmas mais il constate une anomalie très surprenante : leur température reste constante même lorsque leur taille augmente, ce qui nécessite un apport d’énergie continuel dont l’origine est inconnue. En ce qui nous concerne et comme nous l’avons détaillé au § 11, nous considérons bien sûr que cette énergie provient d’une source extérieure, qu’il s’agisse d’un canon à particules, d’un canon laser ou d’un canon maser. Mais Massimo Teodorani ne soupçonne pas qu’un tel stratagème puisse être mis en œuvre et il cherche une origine naturelle à ces plasmas. Et comme il ne la trouve pas, il en vient tout naturellement à se demander si ces plasmas ne dissimuleraient pas un objet solide. En filigrane, on devine alors la possibilité que cet objet soit une " soucoupe volante " même si l’astrophysicien évoque aussi l’idée d’un drone militaire miniaturisé [MT01 p. 39-40].

Nous notons pourtant dans le rapport de l’année 2001 trois indices en faveur de notre hypothèse d’une projection de plasma d’origine militaire :

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" [...] il apparaît parfois soudainement comme des "lignes" blanc bleuté dans le ciel, donnant l'impression à l'observateur que des boules de plasma sont tirées à très grande vitesse en direction du ciel " [MT01 p. 8], ce qui nous laisse penser que le rayon du tir est effectivement parfois visible.
 

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Les phénomènes lumineux observés sont souvent le résultat de la juxtaposition de points lumineux plus petits allumés alternativement comme on peut le voir lorsque l’on examine trame par trame les images vidéo réalisées [MT01 p. 17 et 21], ce qui cadre bien avec notre idée d’un mode de génération d’images proche de celui de nos téléviseurs (cf fig. 11-b du § 11).
 

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" Les causes physiques du comportement [d’un de ces phénomènes lumineux typique] sont inconnues à l'heure actuelle. Ce que l'on peut simplement remarquer, c'est que le comportement observé indique qu'un mécanisme énergétique essaye d'abord à plusieurs reprises de se mettre en marche avant de pouvoir maintenir un haut niveau de luminosité et de s'éteindre brusquement. " [MT01 p. 28-29]. Ceci correspond précisément selon nous à la mise en route puis à l’arrêt du stratagème utilisé pour produire ces leurres lumineux ou ces leurres radar.

Parmi les indices qui laissent soupçonner que les plasmas lumineux observés à Hessdalen sont d’origine artificielle et nécessitent l’intervention d’une intelligence (que nous croyons pour notre part bien terrestre), nous retiendrons les suivants :

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Lorsqu’on observe un groupe de lumières en mouvement, la distance entre ces lumières reste constante ce qui voudrait évoquer la présence d’un objet sombre qui les relie. Le plus souvent, il s’agit d’un triangle dont la base est formée de deux plasmas blancs ou jaunes et la pointe d’un plasma rouge [ES02 p. 2]. (Une fois encore, ceci est typique du phénomène OVNI.)
 

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Le plasma lumineux prend parfois une forme géométrique presque parfaite, ce qui ne semble guère naturel, comme en témoigne cet extrait de l’interview de Linda Moulton Howe [LMH01] : " Donc vous regardiez une sorte de boule de plasma et elle s’est soudain transformée en un rectangle ? – Absolument. Nous avons d’abord pensé qu’il s’agissait d’un artefact dû à la caméra vidéo. Mais en comparant la photo de ce phénomène à la vidéo, nous avons vu que [la forme] était identique. " [voir aussi MT01 p. 22 et 26].
 

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Les habitants de Hessdalen témoins du phénomène signalent que les lumières disparaissent lorsqu’on les éclaire fortement. Nombre d’entre eux indiquent aussi que les lumières apparaissent précisément avant ou après qu’on soit en état de les photographier, comme si cela était délibéré. L’équipe scientifique a eu l’occasion de diriger à deux reprises à environ une heure d’intervalle un laser He-Ne vers une lumière qui se déplaçait durant plusieurs minutes en clignotant régulièrement. Instantanément, la cible a semblé " répondre " 8 fois sur 9 en émettant un double clignotement tant que le laser l’éclairait [ES84 § 3.7 et ES02 p. 4].

Mais pourquoi les militaires choisiraient-ils de générer systématiquement ces lumières en un même lieu, prêtant ainsi le flanc à un examen scientifique approfondi au risque d’être démasqués ? Notons à ce propos qu’après la première série d’examens scientifiques effectuée au début de l’année 1984, le nombre des apparitions lumineuses a fortement diminué.

Nous pouvons envisager en premier lieu que les lumières de Hessdalen sont dues à un test de production de leurres lumineux. Comme les formes générées sont très simples par rapport à certains ovnis sophistiqués que l’on peut rencontrer de nos jours (voir par exemple le cas d’Haravilliers, au § 42 de la deuxième partie), il faut alors supposer qu’elles sont produites par une armée maîtrisant mal cette technologie. Il peut s’agir soit de l’armée norvégienne elle-même, soit d’une armée alliée ayant passé un accord avec celle-ci. Cette armée ne peut réaliser ces essais dans une zone militaire car cela signerait trop clairement l'origine des phénomènes lumineux observés. Ou alors il lui faudrait les effectuer dans un hangar secret et donc uniquement à petite échelle. (L’armée est en fait confrontée au même problème pour la génération des cercles de culture – outre le fait qu’elle ne cultive pas de céréales – qui lui permettent semble-t-il de tester la précision de ses tirs maser à longue distance.) Elle a sans doute besoin ici d’un lieu stable où les équipements utilisés sont en place pour faire des essais répétés, ce qui diffère du phénomène OVNI habituel où ce qui est testé ponctuellement est d’une autre nature. Ces essais devraient bien sûr être effectués préférentiellement dans une zone totalement désertique pour échapper aux observateurs importuns, mais ces zones sont intrinsèquement hostiles et moins faciles d’accès, et peut-être la réaction des quelques 200 habitants de la vallée de Hessdalen est-elle intéressante à étudier. En outre, il est permis de supposer que ce lieu à des propriétés spécifiques, géologiques ou climatiques par exemple, favorables à la production des leurres lumineux.

Les lumières de Hessdalen sont peut-être aussi l’objet d'un test de détection de leurres lumineux, l’objectif étant de savoir reconnaître les leurres lumineux produits par un pays ennemi et d’arriver à maquiller ses propres leurres pour qu’ils ne soient pas reconnus comme tels. De ce point de vue, l’analyse de ces leurres par des scientifiques étrangers à ces tests peut être instructive sous réserve d’être certain qu’ils ne parviendront pas à percer le mystère de leur origine. La manipulation de ces scientifiques peut aussi constituer une expérience intéressante. Si tel n’était pas le cas, il est probable que l’armée aurait réussi à faire avorter tout projet de recherche scientifique sur les lumières de Hessdalen, ne serait-ce qu’en empêchant le bon fonctionnement de la station automatisée qui surveille 24h/24 une partie de la vallée.

Il est possible enfin que les lumières de Hessdalen ne soient que les retombées involontaires d'un test de production et/ou de détection de leurres radar effectué normalement en dehors du spectre lumineux. Elles auraient donc vocation à disparaître au fur et à mesure que la technologie mise en œuvre sera maîtrisée. Mais si tel est le cas, on peut alors s’étonner que les tests n’aient pas lieu uniquement de jour de façon à rendre les lumières parasites moins visibles.

Au final, il nous semble que c’est probablement l’ensemble de ces tests qui sont réalisés en parallèle. Et sans doute à terme, les scientifiques en viendront-ils à conclure à une origine militaire de ces manifestations à condition qu’ils sachent raison garder face à l’étrangeté du phénomène. Pourtant, cette origine militaire ne devrait jamais pouvoir être définitivement établie, pour cause de secret défense : il faudra donc à un moment ou un autre mettre un terme à cette expérience.

  
                 

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