Comment réussir vos patates

o v n i s  :   l ' a r m é e   d é m a s q u é e

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Cette annexe résulte d’un examen plus approfondi de la question des anomalies photographiques du Col de Vence pour lesquelles une explication avait déjà été proposée dans cet ouvrage (voir deuxième partie § 11).

 

Comment réussir vos patates

Il n’y a pas qu’au Col de Vence que l’on sache faire des " patates " photographiques, cela se pratique dans le monde entier comme nous l’indiquent les nombreux sites Internet qui abordent ce sujet. C’est la même chose en ce qui concerne la " fumée de cigare " : ces anomalies photographiques sont bien connues des amateurs de fantômes et recherchées depuis le début du XXème siècle (voir exemple fig. F-a).
 

Fig. F-a : " patates " semblant évoluer dans un cimetière
Photo reproduite avec l'autorisation du NEPRA
(Northeast Paranormal Research Associates)
                                                            

Voici d’abord ce qu’il faut éviter lors de la récolte de patates, au risque d’obtenir des anomalies photographiques parfaitement explicables et sans intérêt :

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Attention aux poussières ou à la buée sur l’objectif ou à l’intérieur du boîtier. Attention aux doigts du photographe ou à ses cheveux longs, et à la lanière du boîtier qui peuvent entrer dans le champ. Attention aussi aux défauts de développement : on veut de vraies patates et non pas de simples taches ou autres types de défauts courants.
 

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Attention aux reflets parasites d’une source lumineuse trop vive (soleil, pleine lune, réverbère…) même si celle-ci est hors cadrage, et cela particulièrement sur les appareils bon marché dont les lentilles de l’objectif ne sont pas traitées anti-reflet. Ces reflets parasites ont généralement la forme du diaphragme et peuvent être repérés avant la prise de vue à travers l’objectif d’un appareil reflex. Pour éviter ce défaut, un cache autour de l’objectif est fortement recommandé, surtout pour les longues focales.
 

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Attention dans le champ de visée aux réflexions inopinées de tout type d’objet, y compris à la bague au doigt du photographe qui pourrait réfléchir l’éclair du flash.
 

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Attention surtout aux atmosphères chargées d’humidité où chaque gouttelette d’eau en suspension peut refléter le flash. Attention aussi aux poussières et pollens en suspension et aux insectes pour la même raison.
 

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Enfin, attention par temps froid au souffle vaporeux du photographe, à ne pas confondre avec l’authentique " fumée de cigare ".

En un mot, soyez vigilant et autocritique, mais aussi parfaitement honnête… et n’hésitez pas à montrer vos négatifs pour écarter les inévitables soupçons de trucage.
 

Voici maintenant la meilleure recette pour faire de belles patates :

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Tous les types d’appareils conviennent mais les appareils numériques sont nettement plus sensibles au phénomène. En outre, ils permettent d’économiser de la pellicule. En revanche, le résultat est moins probant à terme car il peut être soupçonné de trucage sur ordinateur.
 

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Utilisez idéalement un film Kodak 400 Gold. Les sensibilités de 200 ou 800 ASA conviennent aussi mais vos patates seront moins lumineuses en 200 ASA et leurs contours seront moins nets en 800 ASA.
 

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Les tentatives de capture de patates de jour sont rarement fructueuses. Mieux vaut donc agir de nuit. L’utilisation d’un flash est recommandée mais pas toujours indispensable.
 

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La récolte sera meilleure en période froide, soit approximativement durant les mois d’octobre à février.
 

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Rendez vous en un lieu ayant la réputation d’être hanté ou à défaut dans un endroit dont le champ électromagnétique local a des chances d’être perturbé : près d’une ligne à haute tension, d’un transformateur électrique, d’une tour de télécommunication, d’une antenne radio émettrice, d’une zone militaire (à cause des radars et des émissions radio), d’un cours d’eau ou d’une rivière souterraine, ou près d’une faille géologique.
 

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Où que vous alliez, une période d’orage magnétique (rattachée aux éruptions solaires) sera la bienvenue, ainsi que la présence de la pleine lune ou de la nouvelle lune, comme cela a pu être constaté empiriquement. La phase de la lune pourrait influencer le champ géomagnétique par gravitation (et non du fait du changement de luminosité), les forces d’attraction de la lune et du soleil se cumulant lors de la nouvelle lune ou s’opposant lors de la pleine lune.
 

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Attendez si possible une demi-heure après votre arrivée sur les lieux avant de faire des photos (il semble nécessaire que votre équipement s’adapte aux conditions locales). On recommande aussi de charger la pellicule seulement lors de votre arrivée.
 

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Utilisez un magnétomètre (coût : 30 à 150 euros) pour vérifier la perturbation locale du champ électromagnétique. A défaut, une boussole dont l’aiguille s’affole ou se met à indiquer une autre direction que le nord signale une telle anomalie. Du fait de la présence de ces perturbations électromagnétiques, prenez soin d’emporter avec vous des piles de rechange pour votre équipement car leur durée de vie peut s’en trouver diminuée.
 

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Repérez les endroits où la température change subitement, ou mieux, utilisez une sonde thermique à infrarouge (disponible dans le commerce pour un peu plus de 150 euros). En pointant cette sonde au hasard dans l’atmosphère vous environnant, évitant toutefois de viser le ciel, toute baisse impromptue de température de l’ordre de 15 à 30°C repérée à une courte distance signalera la présence d’une zone d’air froid qui devrait faire apparaître sur une photographie des patates ou des volutes de fumée.
 

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Vous pouvez aussi utiliser des lunettes de vision de nuit à la condition expresse que votre modèle émette des infrarouges qui se réfléchissent sur la cible (compter plusieurs centaines ou milliers d'euros pour ces modèles de 3ème génération). Vous aurez alors la possibilité de voir les patates se déplacer, parfois à très grande vitesse, à travers votre champ de vision ! Et si vous êtes équipé d’un caméscope sur lequel vous pouvez monter cet appareil, vous pourrez enregistrer ce spectacle.
 

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A défaut de cet équipement sophistiqué, prenez une photo dès que vous sentez une étrange odeur ou une inexplicable fraîcheur, lorsque la nature vous semble soudain anormalement silencieuse et que vous vous sentez " comme dans du coton " quand on vous parle [cf LDLN N° 346 p. 9], lorsque vous ressentez une présence inconnue qui vous observe, ou si vous vous sentez paralysé (dans ce cas c’est plus délicat, bien sûr). Toutes ces sensations peuvent être induites dans le cerveau par la présence d’un fort champ électromagnétique comme l'ont montré des expériences de laboratoire [Au sujet de l’influence d’un champ électromagnétique sur le cerveau, voir AB94 et AB98]. Même chose si vos poils se hérissent, si votre chien aboie frénétiquement ou si le moteur de votre véhicule cale spontanément. Si vous observez brièvement des étincelles ou un voile éblouissant en prenant une photo, vous êtes sur la bonne voie, et si votre appareil photo se bloque ou si votre flash explose [cf LDLN N° 347 p. 22-23], c’est que vous êtes vraiment au bon endroit, mais que le champ électromagnétique vous a eu avant que vous ne l'ayez. Enfin, si vous êtes pris de nausées ou si vous commencez à halluciner, c’est-à-dire que vous voyez ou entendez des choses que les autres ne voient ou n’entendent pas, il serait sage de quitter les lieux car le champ électromagnétique présent est trop fort pour vous. A moins bien sûr que vous n’ayez emporté un filet métallique à mailles fines ou un casque de moto à vous mettre sur la tête pour faire office de cage de Faraday. Une précision sur le principe de l’hallucination : même si par exemple vous êtes plusieurs à ressentir une sensation de froid intense alors que votre thermomètre ne réagit pas, il s’agit toujours d’une hallucination, collective cette fois, due au fait que les êtres humains ayant tous un cerveau fonctionnellement identique, un même rayonnement électromagnétique peut provoquer des sensations subjectives similaires. Seuls votre équipement et vos appareils de mesure font foi en ce domaine car ils ne peuvent halluciner, même s’il est vrai qu’ils sont sujets à d’autres types d’aberrations, optiques par exemple. Pour terminer, si une fois revenu de cette expérience, votre cancer est guéri [cf LDLN N° 314 p. 33-34], vous pourrez témoigner auprès des médecins qui étudient la question que la magnétothérapie, ça marche !
 

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Attention, si vous utilisez un appareil numérique qui sauvegarde vos photos sur disquette, ne soyez pas trop surpris si vous ne pouvez relire certaines photos une fois rentré chez vous : les disquettes sont un support magnétique sensible.
 

Peut-on expliquer le phénomène ?

Pour les amateurs de fantômes, ce sont les esprits des morts qui se matérialisent sur la pellicule et qui semblent être à l’origine des perturbations locales du champ électromagnétique. Mais on peut inverser l’analyse et dire que ce sont les perturbations locales du champ électromagnétique, qu’elles soient d’origine naturelle ou artificielle, qui créent les phénomènes de hantise [cf AB94 et AB98] et qui provoquent des anomalies sur la pellicule photographique.

Ce que l’on constate, c’est que les quelques patates capturées par temps sec sur la pellicule ressemblent (comme deux gouttes d’eau !) aux centaines de petites sphères obtenues en photographiant au flash une nappe de brouillard. De même, l’effet " fumée de cigare " est très similaire à ce que l’on obtient lorsque le souffle vaporeux du photographe est projeté devant l’objectif, même si dans ce cas, on reconnaît clairement l’origine de cette " fumée ". Nous sommes donc tout naturellement porté à croire que les " patates " ou la " fumée de cigare " sont des gouttes d’eau en suspension dans l’air. Ceci permet d’expliquer pourquoi on les trouve dans des zones où la température chute brusquement, favorisant ainsi leur condensation. Elles sont invisibles à l’œil nu du fait de leur taille minuscule, même lorsqu’on pointe une lampe torche dans leur direction, car la faible luminosité réfléchie est noyée dans le faisceau de la lampe. Et si elles sont suffisamment nombreuses au point de former un voile épais réfléchissant maintenant la lumière de la lampe, le photographe en déduit qu’il s’agit d’une nappe de brouillard dont il est sans intérêt de faire une photo.

Cette explication permet aussi de comprendre pourquoi le photographe observe parfois des étincelles ou un voile éblouissant réfléchis par le flash lors de la prise de vue. Et lorsque la gouttelette en suspension n’est pas violemment éclairée par le flash, elle ne peut être vue qu’à l’aide de lunettes de vision nocturne qui émettent des infrarouges dont le retour est amplifié plus de 10 000 fois.

Si la gouttelette apparaît comme une sphère ou une sorte de cloche sur la photo, c’est à cause de sa propre forme, le défaut de mise au point et la diffraction de la lumière grossissant abusivement sa taille. Cette diffraction pourrait aussi expliquer les ondes d’interférence circulaires que l’on observe parfois sur les " patates " (voir fig. 11-c, deuxième partie § 11). Lorsque la même forme apparaît aléatoirement en plusieurs endroits sur la photo, avec une intensité lumineuse diminuant régulièrement, il faut soupçonner un effet d’optique dû aux lentilles de l’objectif qui ne sont pas toujours traitées anti-reflet.

Restent cependant quelques questions qui appellent des éclaircissements :

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Quel est le rôle joué par le champ électromagnétique présent ? Peut-être lui doit-on de favoriser la condensation de l’humidité ambiante en fines gouttelettes, mais nous n’avons rien trouvé qui puisse étayer scientifiquement cette hypothèse. Établir une telle corrélation permettrait pourtant d’expliquer le lien entre anomalies photographiques et lieux " hantés ". Ces lieux hantés peuvent être une habitation qui se trouve par hasard sur une zone dont le champ électromagnétique est perturbé. Mais il peut s’agir aussi d’une construction (un cimetière ancien, un site mégalithique…) volontairement implantée sur ce type de zone car d’aucuns (un prêtre, un druide ou toute autre personne ayant un don de perception exceptionnel d’où découlait plus ou moins son statut social…) avaient senti autrefois la particularité du lieu. Il faut noter ici que des anomalies sont aussi fréquemment observées sur les photographies prises à l’intérieur des cercles de culture, ce qui conforte l’idée de l’origine électromagnétique de ces derniers (voir première partie § 5).
 

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Pourquoi les sphères se déplacent-elles ? Sans doute suivent-elles les mouvements des masses d’air générés par la présence de zones froides et chaudes en contact les unes avec les autres. On peut pourtant s’étonner que les sphères aient parfois un mouvement très désordonné dont témoignent les traces lumineuses apparaissant sur certaines photos (voir fig. F-b). Ce mouvement semble d’ailleurs pouvoir atteindre une vitesse fantastique. Sur un exemple que nous avons pu étudier, cette vitesse serait de l’ordre de 5 km/s si l’on en juge par la trajectoire que l’on peut estimer à 5 m au niveau du sujet photographié et qui est parcourue durant l’éclair du flash dont la durée avoisine habituellement le millième de seconde (5 m / 0,001 s = 5 km/s). Il est possible que les gouttelettes aient acquis une charge électrique et que les variations rapides du champ électromagnétique présent leur impriment ce type de mouvement. Mais peut-on raisonnablement imaginer qu’une goutte d’eau microscopique puisse se déplacer à Mach 16 ? Nous sommes ici contraint d’envisager que cette micro goutte se trouve plutôt dans la chambre de l’appareil photo. Ainsi ce qui semblait être une traînée de 5 m de long au niveau du sujet photographié peut-il se limiter à une longueur de ~2 cm à l’intérieur du boîtier pour produire le même résultat visuel. La vitesse de la micro goutte passe donc dans notre exemple de 5 km/s à 20 m/s (2 cm / 0,001 s) ce qui est plus acceptable. Il faut en outre remarquer que sur certains flashs, l’éclair peut durer jusqu’à 1/250ème de seconde par rémanence, ce qui divise par 4 la vitesse calculée pour la goutte et la ramène alors à 5 m/s, soit 18 km/h.
 

Fig. F-b : traînée lumineuse avec réflexions multiples
Photo reproduite avec l'autorisation du NEPRA
                                                            

Lorsque la gouttelette d’eau se trouve à l’intérieur du boîtier, elle peut être éclairée en transparence par la lumière du flash (ou le rayonnement d’un illuminateur infrarouge) qui pénètre par l’objectif, bien qu’il soit très étonnant de voir la trace si lumineuse même lorsque c’est un paysage qui est photographié, ce qui réfléchit peu l’éclair du flash. Le déplacement de la goutte peut être provoqué par la remontée rapide du miroir de visée dans la chambre d’un appareil reflex, et l’on s’explique alors mieux son mouvement désordonné plus ou moins confiné au cadre de la photo ainsi que les fréquentes réflexions multiples de ce mouvement, sans doute imputables au jeu de lentilles de l’objectif.

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Pourquoi le déplacement des sphères laisse-t-il une traînée tantôt uniforme, tantôt en pointillé sur la pellicule photographique (voir fig. F-c) ? Il semble que le flash se comporte parfois comme un stroboscope ultrarapide émettant une série de micro flashs. La gouttelette d’eau en déplacement est alors éclairée par intermittence ce qui explique qu’elle laisse sur la photo une trace en pointillé. Un photographe professionnel nous a confirmé l’existence de flashs de la gamme Olympus fonctionnant selon ce principe, en mode dit " super FP ". Lorsque ce type de flash est utilisé pour prendre une photo au 1/125ème de seconde par exemple, il émet durant ce laps de temps une centaine de micro flashs (fréquence variant de 10 à 20 kHz). Mais certaines traces en pointillé sont pourtant obtenues avec des flashs différents...
 

Fig. F-c : traînée lumineuse en pointillé
Photo Linda Hauptman
Appareil Canon EOS Rebel G avec flash incorporé
                                                            

On trouvera en couverture du N° 314 de LDLN ainsi qu’à la page 30 du N° 317 deux exemples typiques de traces lumineuses continues imprimées sur une photo (ce qui permet aujourd’hui de laver l’auteur de ces photos des soupçons de trucage qui paraissaient justifiés à l’époque) et page 40 du N° 356 un exemple de trace en gros pointillé.

Face à une anomalie photographique, il est donc judicieux de s’interroger sur la localisation de la gouttelette d’eau qui pouvait selon le cas être devant le photographe ou à l’intérieur du boîtier. Afin de valider les hypothèses développées ici, il serait intéressant de noter systématiquement si l’appareil utilisé était un reflex, ainsi que la marque et le modèle du flash utilisé.

Au terme de cette analyse très rationnelle du phénomène, qui risque peut-être par là d’être trop réductrice, nous avons gardé la question la plus intrigante pour la fin : comment se peut-il que des témoins crédibles décrivent un " comportement " apparemment intelligent des sphères qui " réagissent " quand on leur parle ? Cette aventure a été rapportée entre autres par des enquêteurs connus de LDLN. Johnny Destouches a réalisé plusieurs photos au Col de Vence où l’on peut voir Jean-Louis Lagneau pointant l’index dans la direction d’une sphère (qu’il ne voit pas), après avoir demandé explicitement qu’elle apparaisse dans cette direction. L’expérience répétée pour 3 ou 4 photos fut un succès sauf pour une des photos où Jean-Louis avait omis de demander que la sphère se positionne au bout de son doigt. Cette expérience fut réalisée à la suite de résultats similaires qu’avait déjà observés Pierre Beake. On pourrait bien sûr invoquer une coïncidence ou supposer – pourquoi pas ? – que le fait de parler au phénomène libère des gouttelettes d’humidité dans la bonne direction et qu’un doigt tendu chargé positivement ou négativement puisse attirer une gouttelette de charge opposée, mais cela pourrait difficilement justifier un résultat aussi constant.

Un délicieux frisson vous parcourt l’échine en lisant les comptes-rendus des observateurs que l’on peut trouver sur certains sites Internet sérieux. Nous en citerons un exemple. La nuit du 18 septembre 1998, lors d’une enquête effectuée par la PGHA (Philadelphia Ghost Hunters Alliance) au Fort Mifflin de Philadelphie, Bob R. et Andy K. ont vécu les événements décrits ci-après parmi de nombreux autres phénomènes " paranormaux " que l’on peut attribuer à la présence d’un fort champ électromagnétique agissant sur le cerveau ou sur l’environnement. Les deux enquêteurs sont dans l’ancien dépôt de munitions du fort, dans le noir complet, et utilisent les lunettes de vision nocturne de Bob. C’est Bob qui raconte :

" Je vis deux sphères sortir du sol. Elles semblaient simplement flotter. [L’instant d’après] les sphères se dirigèrent vers moi en ligne droite. J’étais enthousiaste comme jamais. […] Les sphères se dirigeaient vers moi puis retournaient vers le fond de la pièce. Cela se produisit trois ou quatre fois. Je donnais ensuite à Andy les lunettes de vision de nuit et la même chose se produisit avec lui. A ce moment-là, nous étions tous les deux très exaltés. Nous continuâmes à nous passer les lunettes chacun à notre tour et les sphères continuaient le même manège. Cela dura un moment. Nous parlâmes aux sphères et avec les lunettes, on pouvait presque les voir réagir. Ou bien elles s’arrêtaient quand nous parlions, ou bien elles se rapprochaient de celui qui parlait. " [PGHA98].
                                                  

Observe-t-on ici l’influence psychique des témoins sur une gouttelette chargée électriquement comme le suggérerait sans doute le biologiste Rémy Chauvin ? Cette gouttelette est-elle possédée par l’esprit d’un défunt comme le croient les chasseurs de fantômes ? A chacun de trancher pour lui-même en attendant que la recherche avance sur ce sujet, dès lors que des documents vidéo correspondant à des événements tels que ceux décrits ci-dessus, et produits à l’aide d’un caméscope équipé d’un système de vision de nuit à illuminateur infrarouge, pourront être soumis à une analyse critique.

Nous noterons pour terminer que la science traditionnelle ignore bien sûr totalement ce domaine de recherche, et que c’est aux enquêteurs de terrain que l’on doit d’avoir permis une meilleure connaissance du phénomène à force d’observer les faits s’y rattachant. Si ces enquêteurs ont accepté d’investir largement leur temps et leur argent, acquérant le coûteux matériel nécessaire aux investigations, c’est parce que leur motivation est forte vis-à-vis du paranormal et des fantômes. C’est évidemment beaucoup plus exaltant que de chasser des gouttelettes d’eau en suspension. Les scientifiques peuvent leur reprocher leur interprétation abusive des faits observés, mais ils doivent leur reconnaître la qualité de leur récolte des données. Si personne ne faisait ce travail, écoutant par-là les explications simplificatrices de la science officielle qui réduit le problème à la présence de gouttes sur l’objectif, celui-ci resterait inexploré.

Similairement, dans le domaine des ovnis, c’est l’attrait pour l’hypothèse extraterrestre qui motive un certain nombre d’enquêteurs. Les scientifiques proposent quant à eux en majorité des explications réductrices et dénigrent le phénomène qui resterait méconnu sans le travail des ufologues. Les scientifiques peuvent ici encore accuser les enquêteurs d’une interprétation abusive en faveur des extraterrestres mais c’est bien leur laborieuse collecte des données qui permettra un jour d’élucider ce mystère que la science à jusqu’à présent choisi, à tort, d’ignorer.

On comprend assez bien que la science officielle puisse rejeter d’emblée une interprétation – les fantômes, les extraterrestres – qui sort par trop de son cadre rationnel. On ne peut que déplorer en revanche qu’elle nie ou simplifie outrageusement les faits correspondants. C’est précisément par cette démission qu’elle laisse le champ libre aux interprétations abusives.

  
                 

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