41. Skytracers

Résumé ] 1. Introduction ] 2. Fuseaux horaires ] 3. Heure d'été ] 4. Mouvement lune soleil ] 5. Eclairage de la lune ] 6. Lune sous l'horizon ] 7. Soleil sous l'horizon ] 8. Photométrie ] 9. Lune et soleil sous l'horizon ] 10. Pic ovni ] 11. La technologie des plasmas ] 11b. Modèle théorique ] 11c. Plasmas pulsés ] 12. Ballons dirigeables ] 13. Le debunking ] 14. Sélection des cas ] 15. Pré-étude ] 16. Année 1946 ] 17. Année 1954 ] 18-24. Années 1967 à 1989 ] 25. Le 5 novembre 1990 ] 26-35. Années 1991 à 1997 ] 36. Août 1998 ] 37. Synthèse vagues d'ovnis ] 38. Col de Vence ] 39. Cuincy ] 40. Dommages physiques ] [ 41. Skytracers ] 41b. Fontenay-Trésigny ] 42. Cas d'enlèvement ] 42b. Haravilliers ] 43. Rencontres dans le ciel ] 43b. Crash du Vol TWA 800 ] 44. Lune et soleil impliqués ] 45. Cas connus ] 46. Statistiques ] 47. Cas éliminés ] 48. Poursuite de la recherche ] 49. Autres études ] 50. Conclusion ]

o v n i s  :   l ' a r m é e   d é m a s q u é e

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41. Imitation des skytracers de discothèque

De même que certaines apparitions d’ovnis viennent parasiter les rentrées atmosphériques, d’autres apparitions semblent simuler les taches lumineuses que produisent dans le ciel les projecteurs publicitaires des discothèques (fig. 41-a).

Fig. 41-a
                                                            

Le contenu du compte rendu de l’enquête permet parfois d’affirmer que le phénomène observé était en fait un ovni, par exemple lorsque celui-ci poursuit de près la voiture des témoins sur plusieurs kilomètres, s’arrêtant et repartant en même temps qu’eux. Comme pour les rentrées atmosphériques, l’imitation d’un skytracer constitue un pré-debunking intégré qui suggère une manipulation. Mais ici encore, cette imitation des projecteurs de discothèque, qui est peut-être propre à notre pays, nous confirme qu’il ne s’agit pas de répandre dans la population française la croyance aux extraterrestres, comme cela est pratiqué aux Etats-Unis, mais simplement de tester un équipement de guerre psychologique.

Il semblait intéressant de rechercher la logique de mise en œuvre de ces cas. Sauf omission involontaire de notre part, tous les cas présentés dans les N° 295 à 350 de la revue LDLN ont été examinés. L’élimination d’emblée de certains cas est justifiée dans un tableau particulier.

Le détail des cas étudiés se trouve en annexe B § XXVII.

34 cas ont été étudiés et 12 cas ont été rejetés d’emblée pour les raisons indiquées en commentaire. Sur les 34 cas étudiés, 8 cas (23,5%) se produisent dans la nuit du vendredi au samedi, 9 cas (26,5%) dans la nuit du samedi au dimanche et 6 cas (17,6%) dans la nuit du dimanche au lundi. Les 11 autres cas se répartissent sur les 4 autres nuits de la semaine. Rappelons que la probabilité naturelle pour qu’un cas se produise au cours d’une nuit quelconque de la semaine est de 1/7 soit 14,3%. Ces manifestations ont donc une tendance marquée à se produire le week-end. De même, 13 de ces 34 cas se produisent par temps couvert (38,2%), ce qui ne peut être un hasard puisque les cas d’ovnis par temps couvert sont normalement très rares. Enfin, les phénomènes observés sont d’une durée exceptionnellement longue par rapport aux cas habituels, et ils se produisent dans l’ensemble aux heures où les discothèques utilisent leurs faisceaux publicitaires pour attirer les clients. Ces 4 " coïncidences " montrent clairement que le phénomène cherche à se faire passer pour une projection de skytracer se reflétant sur la couche nuageuse, un soir de week-end. Pourtant, il est clair qu’un tel reflet ne peut descendre près du sol pour interagir avec les témoins. La manipulation est donc flagrante.

Jusqu’à présent, nous avions considéré que lorsqu’un rapport d’enquête détaillé ne précisait pas la nature du ciel, celui-ci était sans doute dégagé, ce qui ne méritait pas qu’on le souligne particulièrement puisque c’est majoritairement le cas. Nous avons conservé cette hypothèse de travail pour les cas d’imitation de skytracer, bien que les cas à ciel couvert soient ici beaucoup plus fréquents, en supposant toujours qu’un ciel couvert aurait systématiquement été signalé par l’enquêteur…

Sur les 13 cas à ciel couvert, on obtient 2 effets ECS (15,4%). L’effet ECS surprend ici par sa rareté alors qu’on aurait pu s’attendre normalement à en rencontrer 4 ou 5 cas et qu’on en rencontre 43,8% dans ce lot quand le ciel n’est pas couvert, soit près de 3 fois plus. Il est possible que les auteurs d’ovnis profitent ici des nuits nuageuses où l’effet ECS est inutile pour un ovni situé sous les nuages, pour rééquilibrer les statistiques globales d’ECS où cet effet apparaîtrait trop souvent. La même remarque s’applique pour l’effet ECL qui est totalement absent par ciel couvert. Lorsque ces effets sont absents, les nuits sombres semblent avoir la préférence face aux nuits claires (8 cas contre 3), peut-être du fait que tout effet de contraste est inutile lorsque le tir part des nuages. Mais on note que lors des 3 cas par nuit claire, le ciel semble bien couvert voire orageux, annulant ainsi la luminosité au demeurant modeste de la lune, tandis qu’à Eragny, l’éclairage électrique de la résidence est neutralisé, comme si une nuit sombre était absolument nécessaire à la production de ce type d’ovni.

Sur les 16 cas à ciel non couvert, on trouve 7 effets ECS (43,8%) et 2 effets ECL (12,5%), ce qui montre qu’en l’absence de nuages, les imitations de skytracers se conduisent comme des ovnis normaux. Rappelons qu’il est impossible d’obtenir un vrai dessin de skytracer dans le ciel s’il n’y a pas de nuages pour servir d’écran de projection. A nouveau, lorsque les effets ECS et ECL sont absents, les nuits sombres semblent être une nécessité face aux nuits claires (7 cas contre 0), sans que la raison soit pour nous évidente. Y aurait-il une caractéristique des ovnis imitant un skytracer qui les oblige à être produits par nuit sombre lorsqu’ils sont tirés du sol ? Lorsque ces ovnis sont tirés du ciel, utilisant l’effet ECS ou ECL, on peut aussi constater la faiblesse de la luminosité ambiante, le soleil étant bas sous l’horizon ou la lune peu éclairée, respectivement.

Nous présentons aussi séparément en annexe C § I l’étude statistique des imitations de skytracers qui suivent une voiture sur plusieurs kilomètres, afin d’essayer de mettre en évidence une corrélation particulière à ce type de cas. On aurait pu s’attendre à rencontrer beaucoup d’effets ECS puisque ceux-ci facilitent le suivi d’un témoin mobile, mais on n’en trouve que 16,7% (1 cas sur 6). L’échantillon est-il alors trop petit pour que ce résultat soit significatif ? On rencontre cependant 33,3% d’effets ECL (2 cas sur 6).

En ce qui concerne ce lot de cas d’imitations de skytracer, on aurait souhaité un échantillon 2 ou 3 fois plus important pour confirmer la disparité entre le nombre d’effets ECS et ECL obtenus par ciel couvert et par ciel dégagé, afin de rendre ce résultat plus significatif.

Région de La Roche-Chalais (Dordogne), 25 avril 1993

23:20C - Lumière étrange dans le ciel. 23:35C - Boule lumineuse blanche, peu brillante, très haut dans le ciel. De ~23:40C à 23:50C - Imitation d’une projection de skytracer au-dessus de la route. Les témoins arrêtent leur voiture et observent un instant. L’ovni disparaît, sans doute pour les inciter à repartir. ~23:55C - L’ovni revient et précède la voiture. Il disparaît aux abords du village de La Roche-Chalais et réapparaît ensuite devant la voiture. ~00:05C - L’ovni disparaît à nouveau. Il réapparaît encore très haut dans le ciel pour disparaître définitivement à 00:45C. Le trajet parcouru pendant l’observation est de 44 km à vol d’oiseau. L’objet est proche des témoins de ~23:40C à ~00:05C, soit durant 25 minutes correspondant à la présence de l’effet ECL, ce qui semble plus qu’une simple coïncidence. On note pourtant la très faible luminosité de la lune qui rend cet effet vraisemblablement inefficace.

Manapany (Ile de la Réunion), 17 mars 1994

Le témoin de la 1ère observation faillit perdre le contrôle de son véhicule. Lors de la 2ème observation, le phénomène profite d’un effet ECL au début puis diminue en taille. Les gendarmes alertés, la tour de contrôle et l’observatoire astronomique n’ont rien vu, ce qui suggère que le phénomène était plus proche des témoins et plus petit qu’en apparence. Il se déplaça vers la droite puis vers le haut, puis vers la gauche, peut-être pour empêcher toute tentative de triangulation qui aurait permis d’évaluer sa distance réelle. La nuit étant noire, le rayon du tir aurait pu être aperçu, mais le phénomène observé suggérant fortement une image de skytracer, les discothèques locales pouvaient alors être incriminées pour un debunking trivial.

Les effets ECS et ECL suggèrent un tir aérien. L’imitation d’un skytracer de discothèque et le cas type NN4 suggèrent un tir à partir du sol, tout comme l’usage possible d’un effet de contraste dû à l’éclairage urbain (cas NN1). Il est donc difficile de trancher définitivement quant à la localisation de la source du tir. Il subsiste en outre une incertitude sur la valeur du décalage horaire.

Entre Abancourt et Saint-Samson-la-Poterie (Oise), 26 juin 1994

Pas de faisceau venant du sol. Les témoins sont épouvantés et le chauffeur accélère au risque d’avoir un accident. Relief plat sur le plateau, ne permettant pas d’effet ECL [IGN 2109 et 2110]. L’effet ECS est peut-être légèrement perturbé par la pleine lune. Ce cas étant un exemple assez caractéristique de l’imitation d’un skytracer, nous reproduisons intégralement en annexe D § I le compte rendu d’enquête de Joël Mesnard, présenté pages 11 à 14 du N° 329 de la revue LDLN.

Région de Sierentz, autoroute A35 (Haut-Rhin), 6 novembre 1994

Site entouré de lignes à haute tension, près de la centrale électrique de Kembs, couloir aérien très fréquenté et discothèque proche (triple pré-debunking ?). 5 témoignages complémentaires. 1 des témoins (une femme) est hospitalisé après une crise de nerfs. Le phénomène s’estompe dans les phares d’un avion qui passe puis réapparaît aussitôt après, ce qui semble confirmer qu’il s’agit bien d’un phénomène lumineux. Le danger de survol d’un tel site dans le brouillard entre les lignes à haute tension et le trafic aérien suggèrent plutôt un tir à partir du relief local, noyé dans la brume. Il existe à 5 km à l’est de l’autoroute A35, sur le territoire allemand, un dénivelé de ~100 m d’où aurait pu partir le tir [IGN 3721]. Nous profitons de ce cas pour préciser que lorsque nous mentionnons en commentaire d’un cas " N témoignages complémentaires ", cela signifie que la même apparition a été observée par plusieurs témoins (ou groupes de témoins) indépendants. Lorsqu’il n’y a qu’un seul témoignage, il est malgré tout le plus souvent à observateurs multiples même si nous ne l’indiquons pas en commentaire.

Entre La Serre et Ussel (Corrèze), 16 mars 1996

Les témoins sont terrorisés et resteront quelques jours en état de choc. Ils observent un ovni très beau de la largeur de la route et plutôt finement dessiné, ce qui suggère un tir à courte distance, peut-être à partir du relief qui s’élève de ~40 m à équidistance entre La Serre et Ussel, à droite de la route. Bizarrement, l’ovni s’éclipse lorsque la voiture descend (de ~40 m) au fond de la vallée de la Diège, puis il revient par la suite. Cette vallée est peut-être trop encaissée, de telle sorte que l’ovni ne pouvait y " descendre " à cause de la position de la source du tir [IGN 2333]. La route longe une ligne à haute tension (pré-debunking ?).

  
                 

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